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Critère 3: Impact sur l'écosystème

Selon la littérature

Pour être qualifiées de ville régénératrice, les municipalités doivent établir une relation en symbiose entre la nature et le bâti. La recherchiste en planification urbaine Lina Fayed explique dans son ouvrage "Aspects of regenerative cities" qu'afin de vivre en harmonie avec son environnement, les citoyens doivent "restituer les ressources qu'ils consomment tout en minimisant les déchets qu'ils produisent" (Fayed, 2020). Les villes respectant ces principes supportent alors la biodiversité locale et peuvent créer des espaces publics qui améliorent la qualité de vie des résidents (Fayed, 2020). Avec la hausse démographique des milieux urbains, le développement et la planification des villes selon des principes écologiques deviennent un véritable défi (Bartlett, 2016, cité dans Fayed, 2020). Les populations contraintes à un espace physique limité doivent apprendre à recycler et maximiser leurs ressources à l'intérieur même des frontières de la ville afin de réduire leur empreinte écologique et autonomiser leur consommation. 

Dans d'autres cas, la démocratisation de l'automobile a rendu les villes dépendantes aux énergies fossiles. L’étalement des banlieues sur le territoire occupe alors des zones autrement propices à l'agriculture. La ville régénératrice se doit de proposer une grande variété d'options de transports efficaces afin de densifier les zones urbaines, limiter la pollution de l'air ambiant et réduire la surconsommation des ressources naturelles (Fayed, 2020). 

Pour atteindre les objectifs de ville régénératrice tout en subvenant aux besoins énergétiques d'une population grandissante, les municipalités doivent produire plus d'énergie qu'elles n'en consomment et varier leurs apports en énergies propres et renouvelables (Fayed 2020). En favorisant ses apports variés et en diminuant sa consommation énergétique générale, la ville peut tendre vers un idéal régénératif où elle ne peut consommer ses ressources plus vite que leur capacité de régénération le permet.  

Ecopolis 

Les gens vivant en ville ont un besoin constant d'espaces verts non pollués (Fayed,2020). Ils doivent s'assurer que leurs habitudes de vie contribuent à la régénération des écosystèmes et cela même à l'extérieur des limites de leur quotidien. Afin de favoriser un impact positif sur l'écosystème urbain, le conférencier Herbert Girardet suggère aux villes régénératrices de se développer comme une Ecopolis (Fig.1).  

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Figure 1: L'Ecopolis se reconnecte à sa terre en utilisant des énergies renouvelables ainisi que des systèmes de restoration des sols. (Girardet,2014)

Une Ecopolis se définit comme un système régénérateur urbain qui s'inspire du fonctionnement cyclique des écosystèmes terrestres (Girardet, 2014, cité dans Fayed, 2020). Selon ce principe, tous les surplus et le gaspillage résultant de la consommation humaine sont réintégrés dans le cycle de régénération pour contribuer au maintien de l’équilibre naturel des ressources et des sols producteurs. Trois principes doivent être suivis afin de pouvoir développer une Ecopolis (Tjallingii, 1996, cité dans Fayed, 2020). 

  • La responsabilité 

 La ville ne doit pas léguer ses problèmes aux générations futures. Ils doivent être abordés dans le moment présent afin que nos descendants puissent profiter des mêmes ressources et conditions de vies que les gens qui les ont précédés. 

  • La ville vivante 

 La ville intègre le potentiel écologique local dans chacune de ses décisions de développement urbain afin d’arriver à des solutions pérennes et écoresponsables. 

  • La ville participative 

 Les citoyens doivent être consultés lors de la prise de décision guidant des projets de développement urbain. Girardet explique que les Ecopolis visent une viabilité à long terme en imitant le métabolisme circulaire des écosystèmes terrestres. Le modèle de l’Ecopolis fait toutefois face à un manque d'intérêt et d'intégration des principes qu’il défend dans l'architecture et l'ingénierie populaire (Girardet, 2014, cité dans Fayed 2020). 

Empreinte écologique 

Les habitants de la ville régénératrice contemporaine se doivent d'être conscients de leur empreinte écologique. L'empreinte écologique, dans le cadre actuel, est une mesure permettant d'étudier la capacité des ressources d'un territoire à répondre à la demande de sa population (Fig.2). La prospérité et la qualité de vie des citoyens dépendent fortement de la condition et de la disponibilité des écosystèmes dans lesquels ils sont recherchés(Fayed 2020). Il est primordial pour une ville régénératrice de mettre de l'avant la consommation de produits locaux et écoresponsables afin de viser une plus forte indépendance vis-à-vis des producteurs de masses. 

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Figure 2: L'Ecopolis se reconnecte à sa terre en utilisant des énergies renouvelables ainisi que des systèmes de restoration des sols. (Girardet,2014)

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